L'une des problématiques majeures soulevées par la projection de forces militaires sur un théâtre d'opérations extérieures relève de la mise en place d'un réseau de télécommunication rigoureusement choisi afin de satisfaire, au mieux, aux différents besoins s'exprimant sur place et ennombre toujours grandissant. De nos jours, ce sont les satellites à orbites basses (300-2000 km) et les satellites géostationnaires (36 000 km) qui sont fréquemment exploités pour répondre à cette problématique à la complexité aux multiples facettes. Dans le cadre de cette étude prospective initiée par la Direction Générale de l'Armement (DGA), une solution alternative repose sur l'utilisation de plateformes stratosphériques telles que des dirigeables ou encore des drones, appelés communément HAPS ("High Altitude Platform Stations"). Ces dispositifs aéroportés sont propulsés à l'énergie solaire et déployés dans la partie basse de la stratosphère, à environ 20 km d'altitude, très en deçà donc de l'espace où évoluent les satellites actuellement utilisés. Ils ont l'avantage d'être moins onéreux et plus flexibles.
Dans un premier temps, l'objectif consiste alors à déterminer un plan optimal de déploiement d'un ensemble de HAPS, ainsi que la liste des relais de communication (basés sur diverses technologies) placés dans ces derniers. Le but étant, en considération d'un horizon temporel et au regard de nombre de contraintes opérationnelles, de maximiser le taux de couverture des unités terrestres présentes sur la zone d'intérêt. Dans un second temps, il faudra en outre s'assurer qu'un réseau connexe soit formé par les différents aéronefs, de façon à ce que les messages puissent être transmis des unités vers les bases militaires situées en retrait, et vice-versa. Nous proposons ici un programme linéaire en nombres entiers efficace pour répondre simultanément à ces deux problématiques, souvent dissociées dans la littérature. Quelques considérations multiobjectifs et de résolutions approchées sont également discutées.